Catheric Ceylac recevait ce matin le très dandy Frédéric Beigbeder dont je ne me lasse pas d’écouter ses mêmes réponses aux interviews de rentrée littéraire. L’émission Thé ou Café nous amène plus à nous intéresser à l’invité qu’à son actualité. Par ailleurs Un Roman Français est classé 10ième des meilleurs ventes livres FNAC à l’heure où j’écris ce billet.
L’homme Beigbeder n’est pas quelqu’un qui me fascine, ni que j’admire. Mais la sympathie que j’ai envers lui est due à sa ressemblance énorme avec un ancien ami de Lyon. Ressemblance physique: grand, mince avec une gueule incontestable. Aussi une ressemblance dans cette volonté d’être toujours élégant, d’aimer des femmes dans un contexte inadapté au bonheur, de rester une sorte de grand gosse plus prompt à répondre aux exigences du monde de la nuit plutôt qu’à la parfois triste réalité du quotidien. Aussi un goût certain pour la culture dans sa diversité. Par contre, je ne sais absolument pas si depuis, mon vieil ami a connu les affres de la garde à vue.
Ce que j’aime donc par dessus tout en Frédéric Beigbeder peut tenir dans cette expression: « l’habit fait le moine ! ». Beigbeder pense qu’on n’écrit pas de la même façon bien sapé que quand on est en jogging. Bien entendu ce n’est pas en changeant de tenue à la rapidité d’un Clark Kent que les mots vont subir avec la même rapidité la classe d’une chemise terminée de boutons de manchettes, ou d’un vieux pull de baroudeur. C’est bien sûr dans la durée que cet état d’esprit se met en place. Chez Beigbeder, on se rend bien compte que c’est un fil rouge qui lui tient à coeur. Peut-être même plus qu’un rail de cock ou que d’écrire un livre. Ressembler à l’âme d’un Boris Vian ou d’un Oscar Wilde, il est là le quotidien conscient et inconscient de Beigbeder.
Donc le voir, le revoir et le réentendre ne me dérange guère tant j’aime cette courtoisie de la vie.
Vous pouvez retrouver la vidéo de l’émission sur le site de Thé ou Café; n’oubliez pas de regarder le court bonus sur les impressions de Beigbeder après l’émission.